Cher compatriote,
Je lis souvent vos livraisons sur facebook, sans trop chercher à censurer quoi que se soit. Par contre, je ne peux manquer de vous manifester mon désaccord sur votre analyse que je trouve trop partielle et trop partiale. Contrairement aux croyances populaires, le staphylocoque, à l’origine du « sanfuur » ne résulte pas d’absence d’hygiène, c’est médicalement prouvé. L’hypothétique lien –du type cause-effet- entre un mauvais traitement et l’impétigo me laisse dubitatif, et exhale le parfum de l’histoire de l’hyène : « Yi xaylo faxe mari qida’may, anu illik weeyyo » yexce iyyen dalci. Votre écris n’aurait-il pas une visée quelconque ? Concernant l’administration, dois-je vous préciser que cet établissement a la chance d’avoir à sa tête un homme intègre, pieux qui veille sur ces enfants comme sur ses propres progénitures ? Est-il superflu d’ajouter que les femmes qui s’occupent de ces enfants ont reçu une formation (je dirai transformation) professionnelle de haut niveau ? Qui mettrait en doute les qualités humaines d’une « femme afar » ? Entre nous, depuis quand la justice africaine légifère sur une affaire de « staphylocoque » ? Qui n’a pas eu droit à ces pustules, quelque soit l’âge ? Combien de maisons sont climatisées à Tadjourah ?.....
Cher compatriote, il n’est nul besoin de faire grand cas des sujets bénins avec des titres aguicheurs dignes d’un journal à sensations ; « scan «people » ; votre lucidité que j’entrevois à travers votre style d’écriture me donne l’assurance que vous pouvez être quelqu’un d’autre qu’un chroniqueur à la recherche des sujets croustillants ! Aussi, il est grand temps que nous abordions avec maturité et courage des sujets qui fâchent, des conduites que nous reprouvons, des indifférences qui vont nous discréditer devons l’histoire et devant nos enfants…..
Notre société a longtemps souffert de repli sur soi (présomption à ne pas bruler les étapes, respect des codes établis, attendre d’être servi…..) au point de se faire phagocyter par une culture rapace, invasive et vorace de « orod coogso » qui prône le self-service, ne point attendre et arracher sa part, quelque soit les conditions.
Le centre SOS, est une occasion pour notre communauté à esquisser une sortie du cocon et initier une culture de la « débrouilardise ». SOS village garantit à l’enfant un appui (affectif, financier…..) jusqu’à achèvement du cursus universitaire et même au-delà, tout en préservant ses racines culturelles, religieuses, familiales…. A votre place j’aurai d’abord commencé par examiner la compatibilité de la philosophie du SOS Village avec nos besoins, ensuite me prononcer sur le sujet.
Aux lecteurs de chercher l’erreur.

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